Page:Falconnet - Petits poèmes grecs, Desrez, 1838.djvu/175

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Le fils d’Alcmène et le glorieux Iolaüs partirent après avoir dépouillé les épaules de Cycnus de sa belle armure, et bientôt, traînés par leurs coursiers aux pieds rapides, ils parvinrent dans la ville de Trachine (55). Minerve aux yeux bleus regagna le grand Olympe et les demeures de son père.

Cycnus fut enseveli par Ceyx et par le peuple innombrable, qui, auprès de la cité de cet illustre monarque, habitait Anthée, la ville des Myrmidons, la célèbre Iaolchos, Arné et Hélice. Une foule immense se rassembla pour honorer Ceyx, cet homme cher aux bienheureux immortels. Mais l’Araunus (56), grossi par les pluies de l’hiver, fit disparaître sous ses ondes le tombeau et le monument de Cycnus. Ainsi l’avait ordonné Apollon fils de Latone, parce que Cycnus, se plaçant en embuscade, dépouillait de vive force tous les mortels qui conduisaient à Pytho (57) de superbes hécatombes.

FIN DU BOUCLIER D’HERCULE.