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l’amour muet.

Cette maison, et tout ce qui en dépend, t’appartient. La cuisine et la cave sont bien garnies ; une personne prendra soin de toi, et chaque jour à dîner tu trouveras le quart de florin sous ton assiette. Il est bon que tu saches, à présent, que l’homme à la redingotte grise est mon domestique. Je l’envoyois, tous les jours, te porter mon aumône, en attendant que cette maison fût prête. Tu peux, si tu veux, me prendre pour ton ange gardien, puisque ton bon ange ne s’est pas acquis des droits à ta reconnoissance. »

Là dessus il fit entrer le vieillard dans la maison. Tout ce dont ce dernier pouvoit avoir besoin s’y trouvoit ; la table étoit mise. Le vieillard, surpris d’un bonheur si inespéré, croyoit rêver ; il ne pouvoit