Page:Fantasmagoriana (tome 1).djvu/240

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
222
les portraits de famille.

La joie étoit générale. Clotilde même avoit l’air extrêmement satisfaite, et son père la gronda plusieurs fois, en riant, de ce qu’elle manifestoit trop vivement sa joie. Le lendemain, on leva les scellés de la salle de cérémonie, afin de contempler l’horrible portrait un peu moins tristement qu’à l’ordinaire ; mais on trouva qu’il avoit singulièrement pâli, et les couleurs, auparavant si dures, s’étoient fondues en masses d’une teinte plus douce.

Peu après, on vit arriver le jeune homme qui avoit voulu contester, avec Ferdinand, sur l’explication des mystères relatifs aux portraits. Clotilde ne cacha pas qu’il ne lui étoit point indifférent ; et on reconnut que la joie qu’elle avoit témoignée en voyant la tournure favorable que prenoit l’amour d’Emilie, n’étoit pas l’effet d’un attache-