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la tête de mort.

d’une manière qu’il ne pouvoit pas encore expliquer. Enfin, Calzolaro parla ainsi d’un air abattu :

« Le spectacle que j’avois dessein de donner s’est terminé, pour moi, d’une manière terrible. Mais, par bonheur, il me semble que l’honorable assemblée n’a pas vu l’apparition affreuse qui devoit nécessairement me priver de l’usage de mes sens. A peine avois-je soulevé la tête de mort avec mon épée, et avois-je commencé à lui parler, qu’elle m’a apparu sous les traits de mon père. Est-ce mon oreille qui a entendu son discours ? Je l’ignore. Je ne sais pas non plus comment le sens m’en est parvenu : Tremble, parricide, qui ne te convertis pas, et qui ne reprends pas la voie que tu as abandonnée ! »