Page:Farce du cuvier, modernisation Gassies, 1896.djvu/50

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JEANNETTE.

Jaquinot, j’en ai jusqu’au cou !
Sauvez-moi, de grâce, la vie.
Retirez-moi, je vous en prie.
Jaquinot, tendez-moi la main !

JAQUINOT.

Ce n’est pas sur mon parchemin[1].

JEANNETTE.

Hélas ! la mort me viendra prendre
Avant qu’il ait voulu m’entendre !

JAQUINOT, lisant son parchemin.

 « De bon matin préparer tout,
« Faire le feu, voir si l’eau bout !…

JEANNETTE.

Le sang de mes veines se glace !

JAQUINOT.

 « Ranger les objets à leur place,
« Aller, venir, trotter, courir… »

JEANNETTE.

Je suis sur le point de mourir.
Tendez-moi de grâce, une perche !

JAQUINOT.

J’ai beau relire ; en vain je cherche…
« Ranger, laver, sécher, fourbir… »

  1. On a coupé ce passage à la représentation, depuis : « Hélas ! la mort me viendra prendre… » jusqu’à
    « Je suis sur le point d’être morte ».