Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 1.djvu/271

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doit écouter ce poème, nommé le Victorieux. 2302.

Par lui, un roi subjuguera la terre ; par lui, il domptera ses ennemis : c’est l’initiation la plus sainte ; c’est la grande voie du salut. 2303.

Il faut lire ce poème à un prince héréditaire et à sa royale épouse : il donne la vertu de concevoir un fils héroïque ou une fille, qui porte un jour elle-même le sceptre avec son époux. 2304.

Cette œuvre de Vyâsa à l’intelligence sans mesure est un saint traité du devoir, c’est un sublime traité de l’intérêt, c’est un pieux traité de la délivrance. 2305.

Vyâsa dit ce poème aujourd’hui, d’autres le diront après lui : par ce poème on a des fils respectueux et des serviteurs complaisants. 2306.

Entend-il ce poème, un homme est aussitôt délivré de toutes ses fautes, commises en paroles, en pensées, dans le corps et dans l’esprit. 2307.

Ceux, qui écoutent la haute naissance des Bharatides, n’ont pas à craindre ici-bas les maladies : à plus forte raison les peines de l’autre monde ! 2308.

Il donne la richesse, la renommée, une longue vie, la vertu et le ciel même, ce poème, ouvrage de Krishna-Dwaipâyana, qui désira faire une œuvre sainte, 2309.

En propageant dans le monde la gloire des magnanimes Pàndouides et des autres kshatryas, sur lesquels une grande opulence avait répandit sa splendeur, 2310.

La science toute sa lumière, et les exploits une renommée connue dans l’univers entier. L’homme, qui, par dévotion, aura versé dans l’oreille des brahmes purs cette œuvre bien sainte, acquerra un mérite éternel. Quiconque dans un état continuel de pureté expose la race illustre