Page:Fauche - Le Mahâbhârata, tome 10, 1870.djvu/366

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Phâlgouna : « Voici que s’approche ce guerrier, qui a des chevaux blancs et Çalya pour cocher, 4,349.

» Celui, avec lequel tu dois combattre. Sois ferme, Dhanandjaya ! Vois ce char de Karna bien accompagné, Pândouide, attelé de chevaux blancs et monté par le fils de Râdhâ, impénétrable par ses drapeaux variés, enguirlandé de filets et de clochettes ; 4,350-4,351.

» Traîné par de blancs coursiers, comme un char des Dieux, au sein des airs. Vois cette ceinture d’éléphant, qui est l’étendard du magnanime Karna, semblable au drapeau d’Akhandala[1] et rasant le ciel, pour ainsi dire. Vois s’avancer Karna, plein du désir d’être agréable auDhritarâshtnde, 4,352 4,353.

» Et vomissant des pluies de flèches, comme un nuage, qui a pour essence des tranchants d’acier. Voici le roi souverain du Madra, qui se tient sur le devant du char,

» Et gouverne les chevaux de ce Râdhéya à la force sans mesure. Écoute ce bruit des tambours et cet épouvantable son de la conque. 4,354-4,355.

» Écoute de tous les côtés, Pândouide, ces différents cris de guerre ! Écoute le bruit de cet arc, qui couvre tous les autres vastes sons et qui est violemment agité dans la main de Karna à la vigueur sans mesure. Ces grands héros des Pântchâlains sont enfoncés avec leurs troupes :

» Telles dans un grand bois des gazelles, effrayées à la vue d’un lion irrité. Veuille employer tous tes efforts, fils de Kountî, à tuer le fils du cocher. 4,356-4,357-4,358.

» Car un autre homme que toi ne peut supporter les

  1. Indra.