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III
AVANT-PROPOS.

Que vais-je faire ? à quoi m’arrêter ? je n’en sais absolument rien !

Il est un mot que nous avons mal traduit dans nos premiers volumes, faute de renseignements : Wilson et Bopp n’ont pas cette expression cependant très-usitée : c’est pârshnisârathî. Nous attachant aux racines, nous avions cru voir ici le cocher de l’avant-train et le cocher de derrière, c’était un contre-sens. Depuis Bohtlingk et Roth sont arrivés eux-mêmes à ce mot, et je me suis fait expliquer ce que ces deux érudits laborieux en avaient dit.

Les chars de guerre étaient attelés de quatre coursiers, les premiers chevaux étaient sous la conduite immédiate du cocher, Sârathi. Les deux autres, qui manœuvraient en avant, étaient sous la surveillance de deux valets de pied, à droite et à gauche, c’étaient là ce pârshnisârathî[1] ; ce mot, qui, une fois dégagé de ses voiles, n’a plus donné lieu à la moindre incertitude.

Une gravure accompagne chaque parva du commentaire ; ces dessins auraient une grande valeur, s’ils étaient la reproduction d’antiques images, qui nous eussent conservé une exquisse de ce qu’était la société dans l’Inde en ces temps reculés, à une époque presque voisine de la naissance du Mahâ-Bhârata. Mais l’artiste, si j’ose lui donner ce nom, ne paraît pas s’inspirer de la méditation du poème : Deux chevaux seulement sont attelés à ses chars de

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