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Kourouides et des fils de Pândou, qui brûlaient mutuellement de remporter la victoire, 14.

Deux jours entiers, sire, dura, sous le commandement de Karna, le généralissime, ce combat des deux armées de Kourou et de Pândou : ce fut un spectacle merveilleux !

Après lesquels Karna, qui avait exécuté un immense carnage des ennemis, tomba sous les coups de Phâlgouna, à la vue des Dhritarâshtrides. 15-16.

Puis, étant allé rapidement dans la ville des éléphants, Sandjaya de raconter à Dhritarâshtra tout ce qui s’était passé dans le Kouroudjângala. 17.

« Lorsqu’il eut appris la mort du fils de la rivière avec celle de l’héroïque Drona, interrompit Djanamédjaya, le vieux roi, fils d’Ambikâ, est tombé dans la plus profonde douleur. 18.

» Mais, quand il sut que Karna lui-même n’était plus, lui, de qui le bien-être de Douryodhana formait tous les désirs, comment put-il, ô le meilleur des brahmes, supporter la vie dans son affliction ? 19.

» Après que fut tombé ce héros, dans lequel ce prince regardait comme attachée la victoire de ses fils, comment ce rejeton de Kourou put-il encore supporter de vivre ?

» Il est bien difficile de mourir, suivant moi, aux hommes, qui vivent dans la souffrance, puisque ce monarque n’abandonna point la vie, à la nouvelle de la mort du fils décocher. 20-21.

» Comme il ne délaissa point la vie en apprenant que le vieux Çântanouide et Vâhlîka même, Drona, le Somadattide, Bhoûriçravas et d’autres ses amis, ses fils et petits-fils avaient succombé, je pense alors, brahme, qu’il n’est pas facile de renoncer à l’existence. 22-23.