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wilhelm médecin.

les Indiens. La facilité avec laquelle on peut plier, rouler et mettre en paquet les peaux de bisons que l’on transporte ensuite à dos de cheval, en rend l’emploi excessivement commode pour faire traverser aux fardeaux les rivières et les lacs.

L’innombrable quantité de chevaux qui paissaient dans les vallées et qui couvraient les collines environnantes, attestait la passion des Aricaras pour ces animaux. En effet la fortune d’un Indien des prairies consiste dans le nombre de ses chevaux, et il ressemble à l’Arabe dans son affection pour son coursier.

Les Aricaras sont d’une adresse admirable à faire manœuvrer ces nobles bêtes, et ils passent généralement pour les meilleurs cavaliers de ces contrées.

La plus grande partie des chevaux des Aricaras venait des parties désertes des prairies, quelques-uns cependant avaient été achetés des Poncas, des Pawnies et d’autres tribus du Sud-Ouest, qui les avaient volés aux colons dans les courses qu’ils font sur les territoires occupés par les blancs. Les animaux provenant de cette source étaient reconnaissables à leur queue coupée, et étaient destinés à être vendus, car les