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chap. xviii. — combat.

Nous attendîmes dans le plus profond silence le retour de notre éclaireur.

Quelques instants après, le Grand Aigle, auprès duquel j’étais assis, fit un mouvement pour prendre sa carabine, mais ayant penché la tête en avant, il parut satisfait de son examen, car il reprit sa première impassibilité.

Peu de minutes après, un Indien apparut auprès de nous ; je ne pus réprimer une exclamation de surprise, et je m’apprêtais à saisir une arme lorsque le chef prononça le mot : Panthère ; je reconnus alors l’homme qu’il avait envoyé à la découverte et je ne pus jamais m’expliquer comment il avait fait pour revenir par un côté tout opposé à celui d’où il était parti, et cela sans qu’aucun bruit se fût fait entendre, sans qu’aucune agitation se fût fait remarquer dans les herbes de la plaine.

L’Indien nous dit qu’un parti de Sioux chassait le buffle aux environs, que cependant il soupçonnait que, sous l’apparence d’une chasse, ils cachaient le dessein de s’approcher du village, parce qu’ils étaient équipés en guerre.

Le Grand Aigle prit immédiatement ses dispositions pour les faire tomber dans une embuscade.