Page:Faucon - Le petit trappeur, 1875.djvu/211

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
185
l’incendie. — trait d’héroïsme.

semble. Je retrouvai tout ce dont j’avais besoin pour recommencer mon métier de trappeur et depuis ce temps je bats les prairies et les bois, pensant souvent à vous, dont l’amitié m’était si précieuse et dont le dévouement m’avait été révélé dans tant de circonstances.

« Voilà, mon cher Wilhelm, le récit de ce qui s’est passé depuis notre séparation et j’espère bien que nous ne nous quitterons plus.

Je serrai affectueusement la main de mon ami et nous nous livrâmes au repos dont nous avions tant besoin l’un et l’autre après de telles émotions.

Le lendemain nous fîmes nos préparatifs de départ pour aller à la recherche de la cache de Lewis ; vingt Aricaras devaient nous accompagner. J’obtins du Grand-Aigle qu’ils fussent commandés par le Renard et par Œil perçant, car je n’étais pas fâché d’avoir avec moi deux guerriers influents et intrépides qui m’avaient donné une preuve de leur reconnaissance en intervenant les premiers pour sauver Lewis du supplice. Nous étions en marche depuis deux jours quand nos chevaux donnèrent des signes d’inquiétude. Le vent était violent et depuis quelques instants une vapeur acre et pénétrante fatiguait l’odorat et les yeux.