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CHAPITRE IV

marche dans les prairies. — le trappeur.



À son réveil, il examina avec soin les lieux qui l’environnaient et reconnut à l’humidité de l’herbe qu’il n’était pas éloigné d’un ruisseau.

Effectivement, à quelques pas plus loin, il trouva un cours d’eau qui, dégagé des entraves qui avaient retenu son essor, s’étalait en liberté et serpentait comme un ruban d’argent. Ses bords étaient tapissés d’un gazon d’un beau vert gris qui s’harmonisait avec la verdure des bois et avec l’azur des eaux, sur lesquelles flottaient des nénuphars aux brillantes corolles blanches ou jaune d’or. Les arbres qui bordaient ce ruisseau avaient entrelacé leurs rameaux et formaient des espèces d’arcades où la lumière du soleil avait peine à pénétrer. Des milliers de lianes couvertes de fleurs oranges, pourpres et blanches, pendaient du haut des branches et semblaient autant de guirlandes s’inclinant gracieu-