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chap. vii. — la cache.

de ces caches où le chasseur des prairies et l’Indien nomade enfouissent tout ce qu’ils ne peuvent emporter avec eux : armes, poudre, plomb, fourrures, plumes, etc., etc.

Lewis avait remarqué dans la prairie des traces de chevaux sauvages, et il présumait qu’une bande de ces animaux ne devait pas être loin de nous ; il voulait se rendre maître d’un d’entre eux pour lui faire porter la peau de l’ours jusqu’à la cache dont il m’avait parlé, et nous fîmes nos préparatifs en conséquence.

Après avoir soigneusement étendu à terre la fourrure et l’avoir assujettie avec de grosses pierres pour qu’elle conservât sa forme, nous la couvrîmes de branches et de broussailles, puis nous fîmes rouler sur le tout de gros troncs d’arbres abattus par le vent ou brisés par la foudre. Avec cette précaution il n’y avait pas à craindre que les bêtes fauves vinssent détruire notre ouvrage. Nous abandonnâmes la chair de l’ours aux vautours qui décrivaient de grands cercles au-dessus de nos têtes et aux loups dont nous entendions le glapissement dans l’épaisseur des bois.

Après avoir fait un excellent repas d’une des pattes de l’ours cuite sous la cendre, nous reprî-