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détermineraient à la longue une ulcération circonscrite et progressive, et ils traverseraient de cette manière les parois du rectum et de la vessie.

Bœrhaave a démontré expérimentalement que les corps étrangers introduits dans la vessie étaient des causes certaines de calculs. Pour cela, il introduisit un petit caillou rond dans la vessie d’un chien, à l’aide d’une petite incision. Ce chien, dont la plaie guérit parfaitement, fut tué quelque temps après, et l’on trouva un calcul, d’un volume assez considérable, ayant pour noyau le petit caillou qu’on avait introduit quelques mois auparavant.

L’affection calculeuse, fréquente chez les mâles, est au contraire très rare chez les femelles ; si on la constate si rarement chez elles, cela dépend, sans aucun doute, de la disposition du méat urinaire et du peu de longueur du canal de l’urètre ; les graviers qui se forment dans la poche urinaire sont, grâce à la disposition que nous venons d’indiquer, facilement rejetés avec les urines, et ne donnent lieu à aucune manifestation morbide.

§ 5. — Symptômes.

Les divisions de l’appareil urinaire où séjournent les calculs, ne présentent pas la même expression morbide ; aussi nous avons à examiner séparément les signes qui peuvent conduire au diagnostic de leur présence dans chacune d’elles.