Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/113

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Mais sa capacité administrative ne le dispense pas d’avoir à prendre des décisions sur d’importantes questions techniques, commerciales, financières et autres. Il ne peut pas être compétent en toutes choses, et doit donc baser un grand nombre de ses décisions sur l’avis des chefs de service et do son Etat-Major. Mais son incompétence n’est guère admissible dans la profession spéciale caractéristique de l’entreprise : technique dans l’industrie, commerciale dans le commerce, politique dans l’Etat, militaire dans Parmée, religieuse dans l’église, médicale à l’hôpital, pédagogique à l’école, etc.

— Il est évidemment bon qu’il puisse se prononcer en connaissance de cause sur les questions les plus importantes et les plus fréquentes de l’entreprise. Il s’ensuit que la seconde condition requise chez le chef d’une grande entreprise est de posséder une assez grande compétence dans la fonction spéciale caractéristique de l’entreprise .

On ne demande pas au chef de l’entreprise le même degré de compétence dans les autres fonctions essentielles, parce qu’il y a une limite à la puissance des facultés humaines. On se borne à souhaiter chez lui, pour les fonctions secondaires de l’entreprise, des notions générales suffisantes pour qu’il puisse, en s’appuyant sur les avis des chefs de service et de PEtat-Major, prendre des décisions éclairées sur toutes choses.

En résumé, les qualités et connaissances désirables chez tous les grands chefs d’entreprises sont les suivantes : , 1° Santé et vigueur physique ;

2° Intelligence et vigueur intellectuelle ; 3° Qualités morales : volonté réfléchie, ferme, persévérante ; activité, énergie et, s’il y a lieu, audace ; courage des responsabilités ; sentiment du devoir, souci de l’intérêt général ;