Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/127

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encore fort à faire pour imposer aux écoles un souci suffisant fie la santé et fie la vigueur physique fie leurs élèves. L’initiative, Y énergie, la mesure, le courage des responsabilités, le sentiment du devoir, etc., sont autant fie qualités morales qui donnent une grande valeur aux agents supérieurs fie l’industrie. On ne saurait éclairer trop tôt et trop fortement les futurs chefs sur l’importance fie ces qualités. La culture générale n’est pas beaucoup plus en honneur dans nos écoles fie génie civil que la culture physique ou morale. Toute l’attention est portée sur les questions techniques.

Ce n’est pas tout : la sélection fies candidats se faisant surtout par les mathématiques, les cours préparatoires se composent surtout fie mathémathiques et il n’y est guère question fie littérature, d’histoire ou fie philosophie. Or, les chefs d’industrie et les ingénieurs, sauf quelques rares exceptions, ont besoin fie savoir parler et écrire ; ils n’ont pas besoin fie mathématiques supérieures. On ne sait pas assez que la règle de trois simple a toujours suffi aux hommes d’affaires comme aux chefs d’armées. On fait un bien mauvais calcul en sacrifiant pendant quatre ou cinq ans la culture générale nécessaire à un excès fie mathématiques. Je reviendrai plus loin sur ce sujet. • i

Connaissances administratives. — Dans une grande entreprise industrielle, la fonction qui sollicite le plus fortement et lo plus directement l’attention du chef est la fonction administrative (programme d’action, recrutement, organisation et direction du personnel, coordination, contrôle). Immédiatement après viennent les fonctions technique et commerciale, et enfin * avec des exigences moindres d’action personnelle, les fonctions financière , de sécurité et de comptabilité .

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L’action administrative du chef est considérable et absorbante.