Page:Fayol, Henri - Administration industrielle et générale, 1917.djvu/49

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Cette formule intéressante est encore trop nouvelle pour être jugée. Elle n’est évidemment pas une solution générale du problème.

11 y a dans l’industrie houillère une autre forme do prime qui dépend du prix de vente de la houille. Longtemps en vigueur dans le pays de Galles, où elle a été abandonnée lors de l’adoption de la loi sur le salaire minimum, l’échelle mobile des salaires, reposant sur une base fixe et sur une prime en rapport avec le prix de vente de la région, est aujourd’hui la formule qui règle le salaire des mineurs du Nord et du Pas-de-Calais ; elle a aussi été adoptée dans la Loire.

Ce système établit une certaine corrélation entre la prospérité de la houillère et le salaire du mineur. On lui reproche de pousser l’ouvrier à la limitation de la production pour élever le prix de vente.

Nous voyons que, pour régler la question salaires, on a recours à une grande diversité de moyens ; cependant le problème est loin d’être résolu à la satisfaction générale ; toutes les solutions sont précaires.

PARTICIPATION AUX BÉNÉFICES

Ouvriers . — L’idée de faire participer les ouvriers aux bénéfices est très séduisante. 11 semble que c’est de là que doit sortir l’accord du capital et du travail. Mais la formule pratique de cet accord n’est pas encore trouvée. La participation des ouvriers aux bénéfices a rencontré jusqu’à présent, dans la grande entreprise, des difficultés d’application insurmontables.

Notons d’abord qu’elle ne peut exister dans les entreprises qui n’ont pas un but pécuniaire (services de l’État, sociétés religieuses, philanthropiques, scientifiques. .) -J qu’elle n’est pas possible non plus dans les entreprises économiques en