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Subsides EN NATURE — INSTITUTIONS DE BIEN-ÊTRE SaTIFACTIONS HONORIFIQUES

Que le salaire se compose seulement de numéraire ou qu’il comprenne divers compléments en chauffage, éclairage, logement, vivres, peu importe, pourvu que l’agent soit satisfait.

D’un autre côté, il n’est pas douteux que l’entreprise sera d’autant mieux servie que ses agents seront plus vigoureux, plus instruits, plus consciencieux et plus stables. Le patron doit donner ses soins, ne fût-ce que dans l’intérêt de l’affaire, à la santé, à la force, à l’instruction, à la moralité et à la stabilité de son personnel.

Ces éléments de bonne marche ne s’acquièrent pas uniquement dans l’atelier ; ils se forment et se perfectionnent aussi, et surtout, au dehors : dans la famille, à l’école, dans la vie civile et religieuse. / Le patron est donc aussi conduit à s’occuper de ses agents en dehors de l’usine et ici se pose de nouveau la question de mesure.

Les avis sont très partagés à ce sujet. Certaines expériences malheureuses ont déterminé quelques patrons à limiter leur intervention à la porte de l’usine et au règlement du salaire. La plupart cependant estiment que l’action patronale peut s’exercer utilement en dehors à la condition d’être discrète et prudente, de se faire désirer plutôt que de s’imposer, d’être en rapport avec la culture, les goûts des intéressés et de respecter absolument leur liberté. Elle doit être une collaboration bienveillante et non une tutelle tyrannique. C’est là une condition indispensable du succès. L’œuvre de bien-être du patron peut être très variée. Dans l’usine, elle exerce sur les questions d’hygiène et de confort : air, lumière, propreté, réfectoire. Hors de l’usine, elle s’applique au logement, à l’alimentation, à l’instruction et à l’éducation.