Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/158

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qui échappe à la mort et vive, mais soit insensé, mieux vaut n’en avoir pas, ou, si l’on en a un, le perdre. Ce n’est jamais une bonne chose qu’un (fils) insensé reste en vie. Aussi, quand un fils qui n’a pas médité sur sa destinée future est retiré de ce monde et meurt, le chagrin qu’on éprouve dure au plus un mois ou deux. Un fils insensé est pour son père et sa mère une cause perpétuelle de chagrins. C’est pour cela que je dis : la mort d’un fils insensé est un bien.

« Kamalâkar, ayant entendu toutes ces paroles de son père, partit pour les pays étrangers, afin d’amasser de la science. Il se trouva un jour dans le pays de Kâçmîr. Dans ce pays était un brahmane versé dans tous les Çâstras ; il s’appelait Candramaulî. Kamalâkar s’attacha à ce brahmane pour obtenir la science. Candramaulî le brahmane, très satisfait de la docilité de Kamalâkar, lui donna le Siddhimantra[1] de Sarasvatî[2]. Par la puissance du Siddhimantra, Kamalâkar devint habile dans les dix-huit sciences[3].

  1. Talisman ou plutôt formule magique.
  2. Voir le récit premier (page 37, note 3).
  3. Voir le quatrième récit (pages 49-50).