Page:Feer - Contes indiens, 1883.djvu/185

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sable ; il ne fait preuve d’aucune capacité, et va tomber entre les mains de ses ennemis ; si, dans ces circonstances, nous ne lui donnons aucune aide, il périra, et ce sera pour nous une grande honte. Notre grandeur doit se développer dans le monde et ne souffrir aucune diminution : c’est à nous d’y veiller. Faisons-nous donc combattants pour détruire les ennemis du roi. — Cette décision prise, les cinq Yaxas firent la guerre et détruisirent les adversaires du roi.

Aussitôt la reine, en voyant cette multitude d’ennemis anéantie, comprit qu’il y avait là quelque chose de tout à fait merveilleux, et dit au roi : Eh ! grand roi, que cela est merveilleux ! Comment cette troupe puissante d’ennemis a-t-elle été si facilement anéantie ? — Ces paroles arrivèrent aux oreilles des cinq Yaxas qui interpellèrent la reine en lui disant : Eh ! vertueuse, apprends par quelle cause la multitude des ennemis de ton roi a été ainsi détruite : Nous fûmes jadis cinq poissons ; l’étang dans lequel nous faisions notre demeure fut malheureusement, par suite de chaleurs brûlantes d’une certaine année, entièrement desséché et privé d’eau. Ce roi, de son côté, fut, dans ce temps passé,