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champ de Vénus ou dans celui de Mars, alors il y aura nécessairement famine. Je le dis conformément à l’autorité de ce Çâstra.

« À l’ouïe du discours de ce pandit, le roi, pour protéger ses sujets et conjurer la famine, s’appliqua à faire toutes sortes d’actes de prospérité, des sacrifices, des prières, des offrandes, des dons, etc., en recourant au ministère des brahmanes. Malgré cela, la pluie ne tomba pas, aucun grain ne germa dans le pays ; les créatures, la population entière furent dans un trouble extrême, et le roi fut préoccupé au plus haut degré.

« À ce moment, une voix céleste se fit entendre : Eh ! Vikramâditya, si tu es de force à donner en offrande un homme doué de tous les signes de la royauté, alors il y aura de la pluie. En entendant cette divine voix céleste, le roi tira son glaive et se disposait à se livrer lui-même en offrande pour sauver les créatures, quand, à l’instant même, la divinité qui se tenait dans les nuages, se montrant favorable, retint les deux mains du roi et lui dit : Grand roi des rois, tu es un grand protecteur des créatures, en vérité ! je te suis favorable ; fais une demande à ton choix. Le roi répondit : ce que je choisis, c’est qu’il