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vice n’est en grande partie que l’amour du plaisir.


§ 8. — LES RICHESSES

Les richesses ne sont pas le plaisir ; mais, par le moyen qu’elles offrent de se procurer toutes les jouissances, elles se confondent presque avec lui. On peut, comme bien d’autres choses, les envisager diversement, soit en bien, soit en mal.

C’est la richesse qui fait la grandeur de l’homme. La richesse vient de Laxmî ; tout est soumis à Laxmî. Vishnu n’est devenu le suprême seigneur qu’en subjuguant Laxmî. Remarquez l’identification de Laxmî, déesse de la fortune, avec la richesse ; nous nous rencontrons avec les Hindous en attribuant au mot « fortune » le sens de « richesse ». La richesse se confond avec Laxmî, la fortune ; il faut en prendre grand soin et ne pas la dissiper (11). Ainsi raisonne l’ami des richesses.

Ne pas dissiper ses richesses, c’est fort bien ! Mais la richesse est essentiellement instable ; elle vient, elle s’en va. Comment