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LE TIBET

Dans le plateau nous trouvons au sud-est le lac « Céleste » (Nam), plus connu sous son nom mongol de Tengri, à une altitude de 4,629 m. ayant 96 kilomètres de long sur 26 à 40 de large. L’eau en est salée. Un peu au nord, le petit lac appelé Boul fournit du borax[1]. Au nord-ouest, deux lacs assez importants, l’un plus grand, l’autre plus petit, et connus sous le nom mongol de Namour (automne) sont reliés par un cours d’eau flanqué d’une multitude de petits lacs. Dans la région sud-ouest se trouvent plusieurs lacs, l’un desquels, le Ghalaring, a une île centrale comme le Palte. Il y a aussi plusieurs lacs au nord et à l’est du plateau.

Enfin, tout au nord-est du Tibet, dans la région montagneuse entre les monts Bayan-Kara et le prolongement des monts Kien-loun, il y a plusieurs lacs d’assez grande étendue ; et, au delà de ce prolongement, le grand lac Bleu (Keuké-nor en mongol) à 3,199 mètres d’altitude, dans une région où prédomine l’élément mongol, mais d’où l’élément tibétain n’est pas absent, où l’influence tibétaine est prépondérante et qui, nous l’avons déjà dit, forme l’extrémité nord-est du Tibet.

  1. Boul est le nom même du borax en tibétain.