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MŒURS. CARACTÈRE

des ponts en bois appuyés sur des piles en pierre grossièrement édifiées dans le lit du fleuve. Les ponts en corde sont formés d’une corde allant d’un bord à l’autre, avec une certaine inclinaison, et d’une auge, suspendue à cette corde, dans laquelle se met le voyageur ; il se laisse glisser par son propre poids le long de la corde, en s’aidant des mains pour atteindre la rive opposée. Ce système exige deux ponts, l’un pour aller de la rive droite à la rive gauche, l’autre de la rive gauche à la rive droite.

Il n’y a pas d’hôtels au Tibet. Le voyageur qui arrive dans une ville est obligé de trouver une ou deux chambres à louer, à moins qu’un ami ne lui offre l’hospitalité. Dans la campagne, on est reçu dans les maisons avec plus ou moins d’empressement et de générosité, selon la qualité que l’on a ou les relations qui peuvent exister entre le voyageur et l’habitant.

Mariage. — Le jeune homme qui recherche une jeune fille en parle aux parents. Si sa demande est agréée, on fixe un jour où les deux familles, avec les amis de l’une et de l’autre, se réunissent chez le futur. Le mariage est accompli lorsque chacun des fiancés a répondu affirmativement à la demande du père de l’autre sur sa volonté de se marier et qu’on lui a mis un morceau de beurre sur le front ; après quoi, on s’acquitte de quelques