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de l’homme des idées fombres 6l falutaires. On conferve cet ouvrage dans le célèbre cabinet de Médlcis, à Florence. Il fit aiifli quelque féjour à Gènes, & y fit admirer fes talens. Il iHiourut à Paris en 1701.

ZURITA, vovez Surita.

ZUR-LAUBEN, (Oswald de) de l’ancienne maifon de la Tour-Châtillon enValais, mort à Zup en 1^49, à 72 ans, fut capitaine de 300 Suiffes au fervitc des papes Jules 11, Lcon X, & de Maximilien Sforce, & (e fignala aux batailles de Novare, de Ravenne, de Bellinzone, &c. Il paffa en cette qualité dans les armées de François I, roi de France, après la bataille de Marignan,’ Il tut major-général des troupes du canton de Zug, en 1^31, à la bataille de Cappel où Zuingle fut tué, & contribua beaucoup à fixer la victoire dans cette mémorable iournée. — Son fils, Antoine de Zur-Lau-BEN, capitaine en France, au ftrvice de Charles IX, reçut trois bleffures à la bataille de Dreux, Il fut de la célèbre retraite de Meaux, & fe trouva aux batailles de St.-Denys, de Jarnac & de Moncontour. Il termina fa carrière a Zug en 1586, à 84 ans, après avoir rempli les premières charges de ion canton.

ZUR-LAUBEN, (Conrad de) coufin iffu de germain du uréccdent, mort à Zug en 1629, ^ ^7 ans, fut chevalier de S, Michel, cifçf du canton de Zug, & capitaine au régiment des Gardes SuiiTes. Il fervit ia patrie & la France comme guerrier 6c comme négociateur. Il 0(1 uuteurd’unTraité imprimé ; z u 11 De Concordia Fidei, où il démontre que la tranquillité des Suiffes dépend de i’établiffement de la feule Religion catholique dans leurs cantons » Effeèlivement depuis l’introdu 6Hon des nouvelles fedes, cette république a été plufieurs fois dans les plus grandes agitations, & fouvent à un doigt de fa perte. L*on y a vu couler comme dans Is refte de l’Europe, où l’antique religion a été ébranlée, des fleuves de fang qu’on ne peut fe flatter de ne pas voir couler encore à la première occafion où le fana* tifme enflammera les efprits, — Son fils, Béat de ZuR-Lauben, fut comme lui le chef du canton de Zug & capitaine au régiment des Gardes Suiffes fous Louis Xlll. U fut, en 1634, l’un des trois ambaffadeurs catholiques envoyés à ce monarque. Le canton de Lucerne reconnut fes fervices, en accordant, à lui & à fa poftérité, le droit perpétuel de bourgeoifie dans fa ville capitale. Les cantons catholiques lui avoient donné les titres de Père de la Patrie 6c de Colonne de la Religion. On a de lui le détail de toutes fes Négociations depuis 1629 jufqu’en 16Ç9. Il mourut à Zug en 1663, âgé de 66 ans. — Son fils aîné, Béat-Jacques de ZuR-LAUBEN, chef du canton de Zug, & capitainegénéral de la province libre de l’Argow, contribua beaucoup, par fes expéditions » à foumettre les paylans révoltés du canton de Lucerne, en 1653. Ce canton & fes confédérés lui durent, en i6s6, la victoire de Vilmergen contre les Bernois, fur Icfquels il prit lui-m^mo