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LE SKI

sont calmées depuis, il est vrai, et l’on est arrivé à ce résultat de considérer cette question d’attache comme une chose ressortissant à l’expérience personnelle.

Mais l’auteur se sentirait pourtant responsable de toutes les foulures et arrachements qui pourraient survenir du fait d’une attache défectueuse s’il n’avait suffisamment éclairé ses lecteurs à ce sujet et s’il ne les avait suffisamment mis en garde contre celles qui peuvent être vraiment dangereuses.

En somme, on peut dire : Plus le pied est lié au ski, plus la direction est facile, mais aussi plus il est difficile de se tirer indemne d’une chute. Dans ce cas, la probabilité est aussi plus grande, surtout pour les débutants, d’avoir un tendon arraché ou un os cassé.

Avec l’ancienne attache de roseau, qui fut la plus employée pendant les 90 années que dura la période des combats et des luttes pour le ski, les choses les plus étonnantes furent faites en descentes et en sauts.

La hardiesse était alors de beaucoup supérieure à l’habileté, mais il y eut rarement d’accidents, on se relevait toujours comme on tombait, souvent même avant d’être tombé ! Aujourd’hui on apprend presque trop tard la façon de tomber correctement. C’est cependant très important, surtout de nos jours où les vieilles attaches lâches ne sont plus employées. Habituellement c’est plutôt quand c’est devenu moins utile qu’on apprend à se pelotonner pendant la chute sans contraction nerveuse, ainsi qu’un hérisson, et à présenter le plus petit volume possible : à se laisser enfin tranquillement tomber, quand on doit tomber.

Mais la plupart du temps, les débutants tombent au cours d’une descente trop rapide, lourdement, sans souplesse, les skis croisés, et de tout leur long en avant, parce qu’ils n’ont pas préféré se laisser choir en arrière, en temps voulu. Alors leurs pieds sont si fortement comprimés par l’attache qu’ils ne peuvent pas prendre leur position normale et qu’ils sont maintenus avec force dans la direction des skis. Il en résulte nécessairement une foulure ou une fracture.

Mais que les profanes se rassurent ; de tels accidents ne sont

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