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M. le pasteur Douen, le savant auteur, de l’étude sur Marot et le psautier Huguenot, qui a entrepris à mon intention une étude approfondie sur la Bible française, Castellion, reproduite en partie dans l’appendice du premier volume de cet ouvrage.

Castellion a eu une autre bonne fortune. Il n’existe de lui qu’un portrait de la fin du XVIIe siècle qui se trouve en tête de sa Bible latine. À cette froide et sèche gravure, M. Jean Paul Laurens a su donner la vie en lui laissant sa sévérité. Je sais trop le prix d’une telle faveur pour oser me l’attribuer tout entière : elle s’explique surtout par la sympathie que le grand artiste a conçue, à la lecture de quelques chapitres, pour l’humble héros de ce livre.

Enfin je manquerais à une dernière dette de reconnaissance, si je ne disais que l’exécution matérielle de cet ouvrage m’a été rendue possible par l’extraordinaire patience et des éditeurs et de l’imprimeur. Par des circonstances dont je n’étais pas le maître, il m’a fallu autant de temps pour imprimer ces deux volumes qu’il en faudrait raisonnablement pour les écrire. Un auteur disposant de si peu d’heures à répartir sur des années n’aurait jamais pu aborder la presse, s’il n’avait trouvé des secours ingénieux et un appui exceptionnel dans la vieille amitié des Hachette.

Paris, 20 décembre 1891.