Page:Ferdinand Buisson - Sébastien Castellion - Tome 1.djvu/75

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DE UHUMANISME A LA RÉFORME. 57 Jam valeant commenta hominum, jam somnia, nugœ! Paulus olympiaca missus ab arce redit. j 0 jam prœfulgens depulso turbine verum! O jam libertas libera Christicolum! Jam nova, jam Christi rcdiit doctrina! sepulta est Vafrities. Colitur solus in orbe Deus. _ Paulus adest, triplicem dignus gestare coronam, Christi Evangelium pecto1·e et ore ferens. Uno autre piece résume la même impression en ce vers 1 Et Christum, Paulo praeside, Roma colit. A pou de temps de la (1535), u11 autre poete, valet de chambre du roi, François Hubert d’lssoudun, écrit en fran- cais avec u11e hardiesse qui serait incompréhensible s’il en avait mesuré la portée, car le pauvre Habert n’était pas un héros, et pourtant, a qui adresse—t—il ses ve1·s? au fils de ce terrible chancelier Duprat qui n’a jamais été suspect de tendresse pour l’liérésie. Nous avons sous les yeux, non pas l’édition primitive s’il e11 eut une, mais l’exemplaire imprimé dix ans plus tard, a Lyon, par Jean de Tournes (l5!l·5,i11-8, 53 f). C`est la Déplora- tion poétique de feu M. Antoine du Prat en son vivant chan- celier de légation de France (adressée at son Ms pen de temps après sa mort). La préface nous prévient qu’il faut y chercher Soubs couleur poétique Secret moral, sainct et évangélique. Car le poète ne veut plus, dit—il, écrire des fables, . Comme j’ai faict en ma jeunesse tendre, Ouje soulois aux mols écrits prétendre. Il n’est plus temps de chasser vérité 4 Pour s’endormir auprès d’0bscurité. Il n’est plus temps de nous prescher le faulx, Qu’on doit raser comme herbes d‘une faulx. Chacun veoit clair, chacun entend son rolle De la très pure et chrestienne Parolle, Sinon ceux·la qui de thrésors terriens Ont faict leur Dieu comme épicuriens Et aultres maints qui n’ont loy ne droiture D’ainsi blasmer notre saincte Escripture;