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Les arbres sont peu nombreux et consistent surtout en bouleaux, pins et autres conifères ; encore le déboisement s’opère-t-il d’une façon rapide. Les mineurs ayant continuellement besoin de bois pour alimenter le feu, coupent sans pitié les arbres qui bordent le Klondyke.

Quant aux chasseurs, ils se trouvent dans un véritable paradis, où leurs goûts cynégétiques peuvent se donner libre carrière. Le gibier à plumes abonde ; les renards, les martres, les lynx constituent un revenu considérable à la compagnie de la Baie d’Hudson ; les ours gris et noirs sont communs, mais leur rencontre est souvent funeste au chasseur qui les attaque.

À celui qui veut affronter le pays de l’or, plusieurs choses sont nécessaires.

La première, c’est d’être doué d’une santé assez robuste pour supporter un climat meurtrier ; la connaissance de la langue anglaise est également requise.

Il faut, de plus, une avance de quelques centaines de piastres, afin de se procurer des outils et des vivres pour un an, et par dessus tout, une énergie et une persévérance indomptables, car, à chaque instant, on aura besoin de ces deux qualités.

III

VOYAGE PÉRILLEUX

Le voyage est tellement périlleux, que ce serait folie de tenter seul l’aventure, et de vouloir traverser sans compagnons les passes ou défilés des Montagnes Rocheuses.

Les chercheurs d’or se réunissent donc un certain nombre, dix au moins.

Chacun a ses approvisionnements : farine, lard, légumes secs, aliments de toutes sortes ; vêtements,