Page:Ferny - Chansons de la roulotte, 1900.djvu/114

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— Mais c’est du siamois !
— Ah ! c’est du siamois ?
J’s’rais pas fâché d’ m’instruire.
Est-c’ qu’un d’ ces messieurs
S’rait assez gracieux
D’bien vouloir me l’traduire ? »…

IV

 
En carrosse vers son palais
On le mène avec pompe,
Quand, soudain, il crie en anglais :
« Mais ce cocher se trompe !…
Voyons, maladroit !
L’boul’vard et tout droit !
La route est bien plus courte. »
Puis, riant aux éclats :
« Il n’ connaît donc pas
Paris, c’t’ espèc’ de tourte ! »

V

 
Ministr’s, officiers, Président,
Le suivant en cohorte,
Il fait voir tout Paris pendant
Trois jours à cette escorte ;
Dit : « Voici l’Hôtel-
Dieu, la Tour Eiffel,
L’Opéra, la Colonne… »
Et, rue Condorcet,
Il montre Sarcey
Suivant un’ jeun’ personne.