L’édition française de ce livre sera probablement l'objet
des mêmes critiques qui ont accueilli l'édition italienne. On
dira avant tout que l'érudition y fait défaut et qu’on n’a pas
tenu compte des recherches partielles que la critique moderne
a faites sur l’histoire d’un grand nombre de symboles,
surtout des symboles juridiques ; ce livre ne pourrait donc
pas avoir la prétention de dire le dernier mot sur la question
psychologique si intéressante du symbolisme.
Or l’auteur tient à déclarer qu’il a négligé intentionnellement une partie des recherches antérieures faites par la critique historique sur le symbolisme. Loin de lui la pensée d’ôter ce que ce soit au mérite et à la gloire des critiques qui ont travaillé à démêler l’immense confusion de documents historiques que les époques passées nous ont légués ! Mais il a voulu seulement, par ce moyen, réagir contre l’exagération d’une tendance juste et rationnelle qui est en train d’arrêter le développement de la science sociologique. On comprend très bien que l’histoire pour devenir une science devait débuter par la critique des documents et des faits, car sans faits