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Voyez, amis ; tout chagrin peut se taire.
Oh ! c’est au ciel que nous devons ce jour !
Nous irons tous y porter notre amour....
Car c’est gagner le ciel que mourir pour son frère. »
Puis se levant : « Adieu, frère ! — Wilhelm , adieu !
— Adieu, mon Daniel ! — Adieu, nous tous ! — Et Dieu
Nous reçoive !...» Et les yeux détournés et loin d’elles,
Ils prennent au hasard dans les coupes mortelles,
« Frères, leur dit Arthur, qui de joie a tremblé,
Avant que le poison dans nos seins ait coulé,
Avant qu’il ait fermé notre bouche glacée,
Écoutez-la, voici ma dernière pensée.
Je laisse Maria ; Maria, dont l’amour
D’un jour chargé d’ennuis savait faire un beau jour ;
Mon bon ange, ma soeur, la vôtre... je la laisse ;
Mais au nom de la mort qui sur nos fronts s’abaisse,