Page:Fertiault - La Nuit du génie, 1835.djvu/22

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Le trésor bienfaisant de ses limpides ondes
Qui rend puissans ses vœux et ses vertus fécondes.
Long-temps il souffre encor. Mais à la fin ses yeux
Reçoivent doucement l’influence des Cieux ;
Sa paupière se ferme et son ame épuisée
Va sentir sa souffrance un instant apaisée ;
Il repose.

Il repose. Venez, songes légers, venez ;
En cercles radieux sur lui tourbillonnez ;
Étendez sur son front la fraîcheur de vos ailes ;
Répandez sur son sein des roses éternelles ;
Jetez sur son chemin votre plus belle fleur :
Qu’il croie à la jeunesse, à la gloire, au bonheur.
Donnez-lui des pinceaux que votre main conduise ;
Faites-lui son chef-d’œuvre et que, du moins, il dise
Pendant l’heureux instant où vous le fascinez,
Qu’enfin ses plus beaux jours par Dieu lui sont donnés.
Entourez son chevet de sublimes visages
Tels qu’en ont, de tout temps, canonisés les âges ;