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LE CARILLON DU COLLIER

 

Trêve un instant, Messieurs ! C’est assez méconnaître
Une des graves lois de votre humanité.
Le bien couve le bien ; du mal le mal doit naître…
Sages, c’est ma leçon de solidarité :

Pour égayer vos ans, vous avez, vous les pères,
Butiné parmi nous à l’heure des amours ;
Eh bien ! nous, nous prenons vos fils en nos repaires…
N’est-ce pas juste ? Tout se compense toujours.

Pourquoi voudriez-vous échapper à la règle ?
Éteignez, croyez-moi, vos ardentes fureurs.
Vous formez le reptile et vous attendez l’aigle…
Fausse attente ; un peu plus de sens droit, Messeigneurs !…

Nous venger, âprement, c’est notre joie intime,
Et les miennes sur vous sans fin se vengeront :
Façonnez le bourreau, vous aurez la victime… »
La belle répondeuse, à ces mots s’interrompt.


VII

CONCLUSION


Du Collier reconstruit plus rien ne carillonne.
Partout, dans le boudoir, un silence marqué.
Eh bien ! chers beaux Vaincus, ce discours vous bâillonne ?…
Ah ! trouveriez-vous donc que c’est bien répliqué ?…