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LE
POÈME DES LARMES
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Il y a un an environ, l’ange adoré d’une famille quitta pour le Ciel les douceurs de son abri terrestre.

Une sombre désolation envahit le toit déserté.

Le père trempa sa plume dans son cœur, et en tira quelques vers, pour la structure desquels il n’employa d’autre art que sa douleur.

D’un autre côté, les sanglots brisaient la poitrine de la pauvre mère. Tout à coup le cri de ses entrailles prit, — par quelle fantaisie ! — une allure souple, une forme soignée.... La douleur maternelle fit un poète.

Et tous deux, le père, plus âpre, la mère, plus tendre, condensèrent ainsi leurs plaintes.

Les pièces groupées ici, en petit nombre, sont les principales de leur Recueil, auquel ils ont donné le nom de : POÈME DES LARMES.

Ce titre n’est point menteur. Ils les ont bien pleures, ces vers..., et ils en pleureront encore !

1857.
F. F.

N. B. — Chaque pièce est suivie de la signature de son auteur, Julie F., pour Julie Fertiault ; et F. Fertiault.