Page:Feuillet - Le Journal d'une femme, 1878.djvu/239

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eurent ensemble un assez long entretien dont mon mari me rendit compte aussitôt après. M. de Viviane, à ce qu’il paraît, s’excusa d’avoir ralenti le cours de ses visites, en alléguant avec une sorte de tristesse qu’il avait senti qu’elles ne m’étaient pas agréables. Mon mari, touché de son accent sérieux et mortifié, lui répondit en camarade qu’il ne devait pas s’étonner que sa vie un peu excentrique effarouchât légèrement une jeune femme élevée dans des principes très-corrects ; que, du reste, il dépendait toujours de lui de dissiper les préventions dont il voulait bien s’affecter, et que ses amis des deux sexes lui sauraient gré de tout ce qu’il ferait pour rendre leurs rapports avec lui plus faciles et plus étroits.

— Je suis en général fort indifférent à