Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/117

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EUGÉNIE, son plumeau sous le bras et un broc à la main.

Tout de même, Monsieur.

FERRAILLON, au-dessus de la porte.

Oui, oh ! je sais bien ! Une chambre, c’est toujours fini quand on veut.

EUGÉNIE, se dirigeant vers le couloir de gauche.

Comme c’est toujours pour la redéfaire une fois qu’elle est faite !…

FERRAILLON.

Bon. Je vous dispense de vos réflexions profondes et saugrenues. Voilà une pile de draps : vous allez la porter à la lingerie.

EUGÉNIE.

Moi ?

FERRAILLON.

Naturellement ! pas moi.

EUGÉNIE, déposant son broc et son plumeau dans le couloir et avec un soupir de résignation.

Bien. (À part.) Quel métier de bourrique !

Elle remonte comme pour gagner l’escalier ; à la voix d’Olympe, elle s’arrête.

OLYMPE.

Ah !… pendant que j’y pense ! (Indiquant la pièce de droite premier plan.) Vous ne disposerez pas de cette chambre ; elle est retenue.

FERRAILLON, allumant une cigarette.

Ah ! par qui ?

OLYMPE.

Par M. Chandebise. (À Eugénie.) Vous vous rappellerez ?