Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/120

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Allez, au tiroir ! (Il réappuie sur le bouton ; nouveau tour sur pivot de la cloison ramenant le premier lit.) Tout va bien. (Olympe sort du cabinet de toilette et emboîte le pas à son mari qui gagne le haut. — Ferraillon, tout en marchant.) Où est Poche ?

OLYMPE, suivant son mari.

À la cave, qui range le bois.

FERRAILLON, extrême gauche.

À la cave ! Tu es folle ! Enfin, voyons ! Je t’ai dit qu’il n’avait qu’un défaut, celui de se saouler, et tu l’envoies à la cave.

OLYMPE.

Mais le vin est cadenassé dans les casiers, il n’y a pas de danger.

FERRAILLON.

Ah ! c’est que, je le connais, le bougre. Il a beau m’avoir juré qu’il était corrigé de son vice, je sais ce qu’en vaut l’aune. Je l’ai connu, moi, au régiment ; il a été trois ans mon brosseur ! Je les ai connus ses repentirs ; ils allaient du lundi au samedi !… et le dimanche, vlan ! la cuite hebdomadaire.

OLYMPE, avec philosophie.

Eh ! bien, il était dans le mouvement.

FERRAILLON.

Oui, c’était un précurseur… En attendant, moi, — je ne le collais pas au bloc ! — mais je lui flanquais une de ces tripotées, ah !… qu’il en était corrigé jusqu’au samedi. Il n’y a que le dimanche, que c’était à recommencer ; ce qui