Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/135

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FERRAILLON.

Personne, non. (Descendant vers elle.) Eh ! mais, ma parole ! je ne me trompe pas : c’est bien madame qui est déjà venue ce matin.

RAYMONDE.

Hein ?

FERRAILLON.

Oui, oui, parfaitement. Ah ! madame, je suis flatté !… Je comptais bien que ma discrétion m’assurerait, le cas échéant, la clientèle de madame ; mais vrai je n’attendais pas sitôt !

RAYMONDE, choquée et décontenancée.

Mais, monsieur, en voilà des façons ! Je ne vous permets pas de supposer…

FERRAILLON, s’inclinant aussitôt.

Excusez-moi, madame. (Remontant jusqu’à la porte et s’effaçant pour laisser passer Raymonde.) Si madame veut prendre la peine…

RAYMONDE, passe devant lui, puis arrivée sur le pas de la porte, elle se retourne pour toiser Ferraillon d’un air hautain.

Sse !

Elle gagne l’extrême droite de la chambre.
FERRAILLON, qui est entré dans la pièce à sa suite.

Voici, la chambre ; madame voit : elle est très confortable. Le lit…

RAYMONDE, hautaine, lui coupant la parole.

C’est bien, monsieur ! je n’en ai que faire.

L’air digne, elle passe au 1.
FERRAILLON, interloqué.

Ah ! (À part, tout en se dirigeant vers le cabinet de toi-