Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/227

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ne s’y attend pas, en train qu’il est de parler avec Lucienne et l’envoie brusquement contre Poche.

TOURNEL, dans le mouvement.

Moi ?

POCHE, qui l’a reçu dans l’estomac, l’envoyant bouler à sa gauche.

Oh !

RAYMONDE (2).

Absolument ! Que tu nous croies, ou ne nous croies pas, adopte au moins l’attitude que comporte la situation et cesse de te donner en spectacle en faisant l’idiot.

POCHE (3).

Moi ?

RAYMONDE.

C’est vrai, ça !… Tantôt tu te rends à l’évidence, tu nous serres dans tes bras, tu nous embrasses… Dix minutes après, tu sautes à la gorge de M. Tournel !

POCHE, se tournant vers Tournel.

Je vous ai sauté à la gorge ?

TOURNEL (4).

Oui.

RAYMONDE.

Enfin, quoi ? à quoi ça rime ? Nous crois-tu oui ou non ?

POCHE.

Mais, tiens !

RAYMONDE.

Eh ! bien, alors, embrasse-nous une bonne fois, et que ce soit fini !