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Page:Feydeau - La Puce à l’oreille, 1910.djvu/60

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FINACHE.

Ah ! à propos, pendant que j’y pense, que je vous donne votre machin.

CAMILLE, redescendant.

Quel machin ?

FINACHE, tirant un écrin de sa poche.

Ce que je vous ai promis… qui vous permettra de parler comme tout le monde.

CAMILLE.

Ah ! oui. Vous l’avez ?

FINACHE.

Oui !… N’est-ce pas ? Qu’est-ce qui entrave cette faculté chez vous ?… Un vice congénital ; la voûte du palais qui n’a pas eu le temps de se former. Alors les sons, au lieu de trouver cette cloison naturelle qui les fait rebondir au dehors, vont se perdre dans le masque.

CAMILLE.

C’est ça !

FINACHE.

Eh ! bien, c’est cette cloison que je vous apporte ! Et regardez comme c’est joli, bien présenté.

CAMILLE.

Voyons ?

FINACHE, ouvrant l’écrin.

Un palais d’argent, mon cher ! comme dans les contes de fées.

CAMILLE, joignant les mains avec admiration.

Oh !