Page:Feydeau - Le Bourgeon, 1906.djvu/20

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La comtesse, pénétrant dans le salon, et parlant à son fils du pas de la porte, tandis que le marquis regagne un peu à gauche.

Là, tu vas être bien raisonnable et te reposer un peu. (A Eugénie qui paraît à la porte.) Va ! passe, toi ! (Elle la fait passer devant elle ; puis à Maurice, toujours invisible au spectateur :) Je ferme la porte pour que tu n’entendes pas de bruit.

Elle ferme la porte.

Le marquis, qui est arrivé au tabouret devant la table.

Eh ! bien ? Ça va mieux ?

La Comtesse, gagnant le fauteuil à droite de la table.

Oui, pour le moment ; mais c’est égal, tout cela m’inquiète bien.

Eugénie, allant s’asseoir sur la bergère.

Heureusement encore que cette indisposition l’a pris à cette heure-ci : il a pu au moins assister à l’office.

Le Marquis, assis sur le tabouret.
Ironique.

Ah ! oui !… ça c’est de la veine !

La Comtesse.

Enfin, qu’est-ce qu’il peut avoir ? C’est un solide gaillard, cependant ! Pourquoi, depuis quelque temps, ces faiblesses à propos de rien ? Ces syncopes ? Et puis cette nervosité, cette tristesse que rien ne justifie ?