Page:Feydeau - Un bain de ménage, 1889.djvu/36

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Laurence.

Ah ! Sosthène, je vous comprends ! Oui, j’ai eu tort, je n’aurais pas du douter de toi !… J’aurais dû attendre tes explications !… Enfin, je sais,… j’ai été trop méfiante. Eh bien ! je te demande pardon, mais je te jure que je n’ai rien à me reprocher.

Cocarel.

Eh ! parbleu, je le sais bien…

Laurence se jetant dans ses bras, ils s’embrassent.
Catulle, qui les regarde, ahuri, après un temps.

Non, moi je ne m’en mêle pas… parce que je n’y comprends rien du tout.

Cocarel, à Laurence.

Cela t’apprendra dorénavant à ne plus te méfier de ton mari, à ne plus l’accuser à la légère… Es-tu bien rassurée, au moins, maintenant ?

Laurence.

Moi ? Oh ! tout à fait !… seulement… tu me raconteras tout ! hein ? tout de même.



Scène XVI.

Les Mêmes, ADÉLAÏDE.

Adélaïde, passant la tête à la porte du fond. ‑ On ne se chamaille plus ? On en est aux épanchements. C’est le moment. Allons-y de la larme. (Eclatant en sanglots.) Ah, ah, ah !

Cocarel, Laurence, Catulle.

Hein ! Qu’est-ce que c’est ?

Adélaïde.

Ah ! c’est égal,… quitter Monsieur et Madame qui ont toujours été si bons pour moi !…

Laurence.

Ah ! c’est vous ?