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Bois-d’Enghien, très gai, très empressé, un bouquet de fiancé à la main.

Bonjour, belle-maman ! bonjour, ma petite femme !

La Baronne. (3)

Bonjour, mon gendre !

Viviane, lui souriant en prenant le bouquet qu’il lui présente.

Toujours des fleurs, alors ?

Bois-d’Enghien. (2)

Pour vous, jamais trop ! (À part.) Et puis ça m’est égal, j’ai un forfait avec mon fleuriste.

(Viviane a déposé le bouquet sur le guéridon.)
La Baronne.

Vous n’embrassez pas votre fiancée ?… Aujourd’hui, ça vous est permis !

Bois-d’Enghien.

Comment donc ! tout le temps ! tout le temps ! (En l’embrassant, il se pique à une des épingles du corsage de Viviane.) Oh !

Viviane, moqueuse.

Prenez garde, j’ai des épingles !

Bois-d’Enghien, se suçant le doigt.

Vous ne l’auriez pas dit que je ne m’en serai pas aperçu !

Viviane.

Voilà ce que c’est que de mettre les mains…