Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/146

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Lucette.

Eh bien ! il n’est pas écrit sur ta figure que tu es ma sœur !

Marceline.

Non, mais tu aimes ça, toi, quand on peut m’humilier !

Lucette.

Allons, au lieu de grogner, déballe donc plutôt mes costumes qui se froissent dans ce carton et pends-les dans l’armoire !

Marceline, tout en déballant.

Oh ! toi, tu seras cause que je ferai un coup de tête, un jour !

Lucette.

Et qu’est-ce que tu feras ? mon Dieu !

Marceline, gagnant le milieu de la scène avec un costume de théâtre sur le bras.

Je prendrai un amant !

Lucette.

Toi !

Marceline

Oh ! mais tu ne me connais pas ! (Elle pétrit nerveusement, et sans faire attention à ce qu’elle fait, le costume qu’elle a sur le bras.)

Lucette, riant.

Oh ! la, la ! un amant, elle ! (Changeant de ton.) Fais donc attention, tiens, à la façon dont tu portes ces effets…