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Page:Feydeau - Un fil à la patte, 1903.djvu/161

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Bois-d’Enghien, sur un ton de profond mystère.

Eh bien ! voilà justement ce qu’il ne faut pas !… C’est ce monsieur-là qui m’a prévenu… C’est pour ça qu’il l’a entraînée… Il ne faut jamais prononcer le mot de futur, de gendre ou de fiancé devant Lucette Gautier !

La Baronne.

Parce que ?

Bois-d’Enghien.

Ah bien ! voilà… parce qu’il paraît… C’est ce monsieur-là qui m’a prévenu… Il paraît qu’elle a eu autrefois un amour malheureux !

Viviane, avec intérêt.

Vraiment ?

Bois-d’Enghien, sur un ton lamentable.

Un beau jeune homme qu’elle adorait et qu’elle devait épouser ! Malheureusement il était d’une nature faible. (Avec un soupir.) Un beau jour… il a succombé…

La Baronne.

Ah ! mon Dieu ! à quoi ?

Bois-d’Enghien, changeant de ton.

À une vieille dame très riche qui l’a emmené en Amérique…

La Baronne et Viviane.

Oh !