Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/132

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MARCEL, empressé.

Ah ! parle ! quoi ?

ÉTIENNE.

Eh bien, voilà ! Tu sais entre nous combien je tiens à Amélie… Ah ! si j’avais pu l’emmener avec moi là-bas !… Mais j’ai réfléchi qu’une ville de garnison… avec des supérieurs hiérarchiques, quand on a une jolie maîtresse… c’est pas prudent !

MARCEL.

Mais Amélie t’est fidèle !

ÉTIENNE, peu convaincu.

Oui !… je ne dis pas !… jusqu’à preuve du contraire !… D’autre part, la laissant à Paris toute seule, elle va s’embêter !… Il y a bien les copains ! Mais au fond, je les connais ! C’est des cochons !

MARCEL, péremptoire.

C’est des cochons !

ÉTIENNE.

Mon vieux, il n’y a que toi ! Toi, tu es mon meilleur ami ; j’ai confiance en toi comme en moi-même ; Amélie te porte de l’affection… Eh ! bien, rends-moi ce service : pendant que je ne serai pas (Très scandé.) occupe-toi d’Amélie !

MARCEL.

Moi ?