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ACTE DEUXIÈME


Chez Marcel Courbois.


Sa chambre à coucher, de construction et d’ameublement anglais. À gauche, large fenêtre à caissons et à quatre vantaux, très élevée de soubassement, ce qui permet de mettre une large banquette à dossier en dessous sans gêner la manœuvre des battants. À chaque vitre, un rideau de vitrage fixé, haut et bas, sur tringle et serré au centre par un nœud de ruban. Au sommet de cette sorte d’alcôve, au fond de laquelle est enchâssée la fenêtre, grosse barre de bronze dorée sur laquelle glisse les larges anneaux des rideaux qui, fermés, doivent recouvrir la banquette qui est juste de la dimension de l’alcôve en question. De chaque côté, une embrasse-cordelière à deux gros glands. Au deuxième plan, grand panneau en pan coupé, auquel s’adosse le lit en cuivre, ayant à sa tête à gauche un fauteuil, à droite une table de nuit. (Ce panneau en pan coupé est indispensable pour permettre au pied gauche du lit d’être plus à l’avant-scène que celui de droite et d’arriver juste en regard de la porte de droite premier plan qui sera indiquée plus loin.) À droite du pan coupé, le mur tourne à angle droit sur une longueur de vingt-cinq à trente centimètres pour se briser encore une fois à angle droit et se continuer alors face au public en un large panneau mural à gauche duquel, et non au milieu, est une porte à un seul vantail donnant sur le vestibule. À droite de la porte, contre le