Page:Feydeau Occupe toi d Amelie.djvu/198

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MARCEL, pressé de connaitre la suite.

Oui, oui !… C’était quoi ?

IRÈNE.

Mon mari, qui passait sa chemise de nuit ! Crois-tu ! C’est tout simple, mais quand on ne s’attend pas !… Toute la nuit, ça m’a poursuivi ! (Apercevant le couvre-pied qui dégringole du lit, tiré d’en bas par Amélie.) Tiens, ton couvre-pied qui est tombé.

MARCEL.

Oui. ça ne fait rien.

IRÈNE.

Et tout le temps, il me semblait voir les objets s’agiter, les meubles marcher… (Poussant un grand cri en apercevant le couvre-pied, sous lequel est cachée Amélie, avancer dans la chambre avec des soubresauts comiques.) Ah !

Elle ne fait qu’un bond en saut de mouton par-dessus le corps de Marcel et se précipite à l’extrême-gauche de la scène, tandis que la couverture animée se dirige par petits soubresauts vers le cabinet de toilette.
IRÈNE, cri strident et prolongé.

Aaaah !

MARCEL, bondissant sur les genoux jusqu’en pied du lit qu’il n’a pas quitté.

Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ?

IRÈNE, acculée à l’extrême gauche.

Là !… là !… ton couvre-pied qui marche !